mercredi 29 juillet 2015

Comprendre l'économie mondiale actuelle




Alix TENROC : "Bonjour, je suis Alix TENROC. Comment l'économie actuelle est arrivé à un système aussi complexe et mondialisée.  Pour cela, je vais vous présenter  l'histoire mondiale de cette économie..."







Alix TENROC :  « Il faut remonter au Moyen-Âge pour voir arriver les bases de l'économie actuelle : avant le Moyen-Âge, les richesses des pays étaient réalisés grâce aux pillages des envahisseurs : la puissance romaine pour exemple, était liée à ses conquêtes continuelles plutôt que par ses échanges commerciaux »







Alix TENROC :  « La jonction de l’Italie à la Flandre, l’Allemagne et l’Angleterre, via la France, donne naissance au XII siècle aux foires qui mettent en contact des négociants du sud et ceux du nord de l’Europe »







Alix TENROC :  « C’est dans ce contexte qu’apparaît la lettre de change »







Alix TENROC :  « Le commerce médiéval est un commerce errant qui oblige les marchands à se déplacer avec leurs produits. Innovation financière majeure, le contrat de change notarié devant témoins apporte une réponse ingénieuse en autorisant le remboursement d’une dette commerciale sur une autre place dans cette monnaie »







Alix TENROC:  « Outre son caractère fonctionnel, la lettre de change présente pour les marchands 2 avantages : elle permet tout d’abord de contourner l’interdit de l’usure édictée par l’église »







Alix TENROC :  «Ensuite, en augmentant la vitesse de circulation de la monnaie, elle permet de compenser le manque de moyens de paiement dont souffre l’Europe face à l’Orient dans ses échanges commerciaux »







Alix TENROC:  « Le développement urbain favorise toutefois une sédentarisation des grands négociants qui installent des succursales dans les principales villes continentales, provoquant le déclin des foires. Les villes assument alors le rôle de places de change, tirant son nom de ce que les italiens nommaient la « banca », la table de change.







Alix TENROC :  « Au XIV siècle, l’activité majeure des changeurs n’est plus le change mais le prêt au profit des bourgeois, notables, prélats et princes »







Alix TENROC :  « Les premiers véritables banquiers sont les génois.
»






Alix TENROC :  «En France, les hommes d’affaires commencent à accéder aux fonctions publiques vers la fin du XIV siècle »







Edouard III roi d'Angleterre 

Alix TENROC:  « Fructueuse, l’implication des milieux financiers dans les affaires de l’Etat n’est cependant pas sans danger : le défaut de remboursement d’Edouard III d’Angleterre en 1430 concourt à la faillite 3 ans plus tard de la banque PERUZZI de Florence, la seconde banque d’Europe à l’époque »






 

Alix TENROC :  «  Un siècle plus tard, une autre famille de banquiers de Florence : les MEDICIS, trouvera un remède radical à ce type d’incertitude : ils s’empareront du pouvoir »







Alix TENROC :  « Il fut un temps, lors de la découverte de Christophe Colomb des Amériques, du risque de retour à l’enrichissement par le pillage (mayas, aztèques, etc) comme au temps des romains risquant de généraliser des guerres et un risque d'appauvrissement avec le temps"







Alix TENROC :  « Mais l’émergence d’un marché de la dette publique procède directement de la volonté des créanciers de limiter l’arbitraire royal et par conséquent d’exercer un contrôle sur les finances publiques en maintenant cette dette, créant le besoin éternel de la présence des créanciers auprès des Etats, des particuliers et des entreprises, plutôt que de s'enrichir sur des richesses matérielles qui peuvent se tarir un jour »







Alix TENROC :  « L’expansion coloniale qui suit l’expansion géographique de la sphère des échanges, développé par le capitalisme marchand, suscite par ailleurs l’émergence d’un mode inédit de financement de l’activité privée : l’émission publique d’actions »







Alix TENROC :  «  Londres détrône Amsterdam comme centre de la finance mondiale au XVIII siècle »







Alix TENROC :  «  Centrée jusqu’aux guerres napoléoniennes sur le financement des états et des entreprises coloniales, la finance de marché se métamorphose avec la révolution industrielle. L’instauration du statut de société anonyme, qui gagne le continent dans les années 1860, facilite la croissance des firmes. L’émergence des trusts aux Etats Unis, des Konzern en Allemagne ou des Zaibastu au Japon en est le symbole »







Alix TENROC :  « Dès la fin du XIX siècle et au début du XX siècle, la place de Londres, « La City », était au cœur de très important mouvements internationaux de capitaux en or et surtout en livres sterling »







Alix TENROC :  «  En revanche, à compter des années 1960 apparaissent des marchés de capitaux spécifiquement internationaux, mieux connus sous la détermination « d’euromarché » (rien à voir avec l’euro). Des dollars peuvent dès lors être déposés et prêtés par des intermédiaires financiers installés à l’extérieur des Etats-Unis »







Alix TENROC :  « Le premier choc pétrolier de 1974 constitua alors l’un des accélérateurs de l’internationalisation de la finance, les excédents en dollars de l’OPEP, les pétrodollars, venant alimenter ces euromarchés »







Alix TENROC :  «  De nouveaux acteurs arrivent : les particuliers, plus exposés qu’hier aux aléas de la finance, ils gèrent de moins en moins directement leurs actifs financiers et les confient à des investisseurs institutionnels : « les zinzins ». Ils regroupent différentes institutions financières, notamment  des fonds de pension (chargés de gérer les retraites de leurs clients), des fonds communs de placement et des compagnies d’assurances »






Alix TENROC :  « En 30 ans, ces acteurs ont vu leur poids économique croître de manière exponentielle :
- les actifs gérés par les fonds de pension étaient de l’ordre de 860 milliards de dollars au début des années 1980, ils atteignaient 28 000 milliards en 2009.
- Les actifs des fonds communs de placement sont passés de 120 milliards en 1980 à 23 000 milliards en 2009
- De même les compagnies d’assurances, passant de 519 milliards à 20 000 milliards »








Alix TENROC :  « Une des raisons de ces sommes est que pour la première fois dans l’humanité, une partie de la population inactive vit de plus en plus longtemps (les retraités). Ce qui bouleverse les équilibres de population jusqu’à présent fluctuants en fonction des guerres, maladies et autres catastrophes. Sur ce graphique, on peut voir l'augmentation significative de la population»







Alix TENROC :  « Pour les optimistes, les compagnies d’assurances et les fonds de pension, chargés de gérer de l’épargne à long terme, pourraient constituer des éléments stabilisants sur les marchés financiers et contribuer à financer les investissements de long terme dont l’économie mondiale a besoin pour progresser »







Alix TENROC :  « Malheureusement, dans les années qui ont précédé la crise des subprime en 2007, les « zinzins » se sont livrés aux délices du court-termisme en confiant la gestion de leurs actifs à des fonds spéculatifs : Pour les traders, le court terme est l’heure d’ouverture des marchés, le moyen terme, 3 heures après cette ouverture, et le long terme, l’heure de fermeture des marchés de la journée »








Alix TENROC :  « Par ailleurs les investisseurs institutionnels  exercent une pression de chaque instant sur les firmes dont ils sont actionnaires, ce qui entraine des manques d'épargnes et d’investissements à long terme pour le profit de dividendes reversées chaque année aux actionnaires, par conséquent les « zinzins »







Alix TENROC :  « Un type d’acteurs encore plus particulier s’est développé depuis ces 15 dernières années : les « Hedges funds » ou fonds de couverture en français. Ils prétendent offrir à leur clientèle une rémunération supérieure à celle du marché. Ils utilisent l’endettement. Il y a plus de 9.000 fonds opérationnels et qui gèrent plus de 800 milliards de dollars d’actifs en 2007 »







Alix TENROC :  «  Après une chute de 30% en 2008, lors de la crise qui a secoué la planète boursière. Elles ont cependant progressé en 2009 pour atteindre 1 700 milliards….  Leurs clientèles représentaient dans les années 2000 des particuliers fortunés à plus de 60%. En 2007, ils ne représentaient plus que 40% contre 60% de zinzins. Ces investisseurs institutionnels se sont transformés en acteurs passifs laissant aux fonds spéculatifs le pouvoir d’intervenir sur le marché »




Alix TENROC:  « Ces hedges funds anticipent sur les guerres comme en Ukraine, en Syrie, en Irak, sur les cours de pétrole , les crises politiques voire provoquent des crises d’Etats comme en Grèce et donnent des ordres boursiers en revendant rapidement les actions soit par des logiciels d’analyses automatisés à la nanoseconde soit sur des marchés à risque comme le cacao avec la crise ivoirienne ou la reconstruction du Japon touché par le Tsunami »



Alix TENROC :  «  Depuis maintenant 2012, les Etats-Unis par le biais de l'exploitation du Gaz de Schiste dans leur pays ont fait s'écrouler les prix du pétrole...  »



Alix TENROC :  « entrainant une baisse considérable des budgets des pays du Moyen Orient et la Russie. Leurs stocks  commencent à ne plus trouver preneur.... »




Alix TENROC :  « La mondialisation des échanges a fait s'envoler les exportations de la Chine vers tous les pays du monde en faisant le pays producteur de biens et de consommations..... »



 
Alix TENROC :  «  De plus la bourse fonctionne maintenant avec le principe de transactions à hautes fréquences ou Flash trading: Ce sont des systèmes d'algorithmes de grande banques d'affaires qui représentent 70% des volumes de transactions de Wall Street. Ils donnent des exécutions d'ordres d'achats ou de ventes en microsondes et massifs (10.000 opérations par seconde sur un seul titre) qui permettent de transformer une infime variation de cours boursiers en fortunes....»



 
Alix TENROC :  «  D'autres algorithmes plus lents analysent des montagnes de données pour débusquer les bons coups avant les autres. Ces algorithmes répondent au moindre changement détecté sur les marchés, mais cela provoque la réplique d'autres algorithmes d'autres banques. Ici sur ce graphique, 2 tendances données par Lexicon, un journal pour les ordinateurs, sur Britney Spears et John Mac Cain, car  tout est analysé, l'économie de la musique, de la popularité des hommes politique pouvant influencer la diplomatie.... »




 
Alix TENROC :  «  La Bourse de Paris, n'est plus à Paris mais à quelques kilomètres de la Bourse de Londres, "la City" pour être au plus proche des serveurs qui se trouvent dans de gros hangars de ces algorithmes pour accélérer la vitesse de traitements.... Ce qui n'empêche pas des emballements de la machine: le 6 mai 2010, l'indice américain le Dow Jones, l'équivalent du CAC 40 français en bourse, a perdu près de 1.000 points soit 9% à une vitesse folle. La moyenne journalière des hausses ou des baisses est de -2 à +2%..... »




Alix TENROC :  «  Ces programmes informatiques où l'homme n'est plus présent pour suivre les transactions car trop rapide peut laisser craindre d'autres risques boursiers majeurs....»





Réflexion : L’économie du Partage 
Alix TENROC :  « De plus de nouveaux acteurs remettent en question l'économie actuelle du travail: l'économie du partage aussi appelé Economie Collaborative. En effet, est ce que cette économie annonce la fin du salariat ??? »  




Réflexion : L’économie du Partage
Alix TENROC :  « Après tout, pourquoi ne pas laisser "les gens" gérer leurs propres affaires ? Assez de règles contraignantes, d'impôts en tout genres ! Les économistes libéraux défendent de longue date ce genre d'économie comme les Systèmes d'Echanges Locaux (les SEL) qui se sont multipliés en France.... Avant la révolution industrielle, et encore aujourd'hui dans les pays en voie de développement, chaque individu est son propre employeur, il a un métier, un savoir-faire, qu'il s'agisse de produire un bien ou de fournir un service... Il le vend à son voisin ou l'échange parfois contre le bien ou le service de ce voisin...  
Jusque dans les années 1930, en France et également dans nombre de pays développés, la forme d'emploi dominante était le travail indépendant... »  



Réflexion : L’économie du Partage
Alix TENROC :  «Par contre être salarié c'était n'avoir aucun patrimoine, rien que ses bras et son savoir-faire. Tout le combat de la social-démocratie de la fin du XIX ème siècle et du début du XX ème a été celui de la défense de ces salariés pour une troisième voie entre propriété privée et propriété collective: la propriété sociale.... C'était de garantir à ces travailleurs, faute de patrimoine, un certain nombre de garanties, sous formes d'assurances collectives, touchant les accidents du travail, la maladie et la vieillesse.»  



Réflexion : L’économie du Partage
Alix TENROC :  « Le salaire assure des droits, donne accès à des prestations hors travail (maladies, accident, retraite) et permet une participation élargie à la vie sociale. 

L'économie du partage ou Economie collaborative, touche aux fondations de cet édifice qu'est la propriété sociale, ne cotisant à rien à travers cette activité et dégrade la situation financière des régimes sociaux car basé très majoritairement sur les salaires. »  

Lien sur l'article complet de la Tribune sur l'article: Et si l'économie du partage annonçait la fin du salariat ?







Alix TENROC : "Comme vous l'avez lu, notre économie est devenue complexe et terriblement incertaine. Les données comptables annuelles des entreprises sont devenus trimestrielles voire pratiquement mensuelles...  L'économie, peut elle continuer à ce rythme là ???  L'avenir nous le dira...
C'était Alix TENROC pour GLOBE TROTTER"



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